Sous le plus petit chapiteau du monde & Les amoureux de la pellicule

02/10/2019 @ 15:30

de Basile Dearden, Frédéric Rolland

1957, 80mn / 2018, 34mn

LES AMOUREUX DE LA PELLICULE de FRÉDÉRIC ROLLAND (2018, 34min)
SOUS LE PLUS PETIT CHAPITEAU DU MONDE de BASIL DEARDEN (1957, 80 min)
LES AMOUREUX DE LA PELLICULE_FRÉDÉRIC ROLLAND (EN SA PRÉSENCE)_FRANCE_2018_34 MIN.
Documentaire sur les collectionneurs de films argentiques et d’appareils de cinéma. « Alors que des cinémathèques et centres d’archives audiovisuels institutionnels se sont multipliés et disposent de fonds importants, il existe parallèlement, un peu partout en France, de simples amateurs, collectionneurs de films en support argentique. Ces passionnés disposent, dans des lieux empreints de la magie du cinéma, de films rares ou d’appareils dans tous les formats.
Pourtant, l’existence même de ces inconditionnels a été reléguée jusqu’à l’invisibilité, au fur et à mesure de l’évolution des technologies et d’un contexte légal plus contraignant. Entre la fin des années 1970 avec la concurrence des enregistreurs vidéo grand public, et le passage au numérique de l’exploitation industrielle du cinéma quasi achevé en 2012, nombre d’entre eux ont abandonné leurs bobines et la raison d’être de ces collections a évolué plus encore vers l’objet.
Ce film est un voyage dans les collections privées françaises parmi les plus conséquentes, véritables musées du cinéma. Le milieu des collectionneurs dispose encore aujourd’hui de foires, de boutiques et même d’associations spécialisées, cependant une période se clôt et ce film témoigne d’usages en passe de disparaître. » (Frédéric Rolland)
SOUS LE PLUS PETIT CHAPITEAU DU MONDE (THE SMALLEST SHOW ON EARTH)_BASIL DEARDEN_1957_GRANDE-BRETAGNE_80 MIN._VOSTTF
Matt Spenser (Bill Travers), petit écrivain précaire, hérite d’un cinéma nommé le « Bijou ». Dans l’idée de vendre ce cinéma, sa femme et lui se voient déjà riche, mais ils découvrent que le cinéma est à l’abandon et en piteux état. Hardcastle (Francis de Wolff), concurrent et propriétaire du rutilant cinéma le « Grand Cinéma » ne leur offre que 500 livres pour racheter le « Bijou » et en faire un parking. Une seule solution : rouvrir le « Bijou » en reprenant les trois vieux employés (dont Peter Sellers et Margaret Rutherford). La concurrence sera féroce…
Petit classique de la comédie anglaise, alors en plein âge d’or, qui traduit de la compétition endiablée entre un petit cinéma et un gros, entre l’artisanal et le commercial, le désuet et le moderne, l’imprévu et l’attendu.
Deux longues séquences jouent du cinéma involontairement immersif : un train fait trembler la salle et l’image, la mauvaise climatisation participe à l’interaction d’un film qui traite de la sécheresse pour finalement mieux vendre des glaces… Et puis le directeur de la salle, remplaçant le projectionniste trop alcoolisé, transforme un film traditionnel en film expérimental (film projeté à l’envers et en image arrière, en accéléré, désynchronisé, défilant mal, pour finalement brûler)
!
Bref, voilà un film qui rappelle l’imprévisibilité des petits cinémas de quartiers et de leur imprévisibilité si précieuse et involontairement créatrice. « Le Bijou » est le grand frère du Cinéma La Clef… Comme « Le Bijou », battons-nous à le préserver !