27/01/2020 @ 19:30
En présence de Stanislas Dorochenkov
La vie est tombée comme une ménagerie (Жизнь упала как зверинец) 16 mm, Super 8, DV, 2004 – 32’18 »
Il y a un parallèle. D’une part, c’est un journal intime d’observations, solitudes, désespoirs, souvenirs et de citations choisis (poèmes d’Ossip Mandelstam lu par André Markowicz) . D’autre part, c’est une tentative de fuir de ce journal inexorable qui représente la souffrance de la créature en même temps que celle du Créateur. Mais est-il possible de s’en fuir? Finalement ce film montre une vie humaine – tragique, lyrique, vide et pleine de son vide, de l’amour, de la douleur, du passé, de l’avenir. Une vie dont la profondeur n’est pas celle de l’érudition mais plutôt celle de l’eau – physique et métaphysique.
Ateisti Fulminati Super 8, 2006 – 23’17 »
Une interrogation sur l’homme moderne au regard d’un texte classique, celui du 119 sonnet de Shakespeare. La perte de la foi comme symbole. Les souffrances du passé qui enferment dans le présent. L’abandon intérieur.
Postface à la brochure de 1942 (Послесловие к брошюре) 1942 года 16 mm, 2011 – 28’46 »
En plein cagnard 2010 à Saint-Pétersbourg, le pouvoir et la mafia orchestrent la destruction du patrimoine de la ville au profit d’un luxe nouveau riche. La tentative de mémoire me seconde. Je relate un texte peu connu de celui qui a tant défendu cette ville,
D.S Likhatchev (1906-1999) qui l’a sauvée plusieurs fois seul, contre les décisions collectives du parti communiste démentant ainsi l’ancien dicton russe que je traduis approximativement par un seul homme n’est pas à combattre une armée. Je vois gravé C’est plutôt la mort qui aura peur de nous, que nous d’elle sur une des trois stèles de la nécropole de Piskarev, plantées sur une infinie fosse commune cumulant des millions de morts du blocus de Léningrad.
D.S Likhatchev (1906-1999) qui l’a sauvée plusieurs fois seul, contre les décisions collectives du parti communiste démentant ainsi l’ancien dicton russe que je traduis approximativement par un seul homme n’est pas à combattre une armée. Je vois gravé C’est plutôt la mort qui aura peur de nous, que nous d’elle sur une des trois stèles de la nécropole de Piskarev, plantées sur une infinie fosse commune cumulant des millions de morts du blocus de Léningrad.
Avec la caméra Eclair j’arpente la ville par les nuits blanches pour retrouver cette magnifique lumière de transparents crépuscules, transformant Pétersbourg en « la ville la plus fantastique du monde » et les textes de chroniques russes, Hypatienne, Laurentiennes, Le Dit de la campagne d’Igor se dressent devant moi suivant la transmission inspirée de Likhatchev et je rends compte de ces anciennes paroles les plus justes pour raconter l’étendue du désastre de l’oubli humaine.
Scène de Faust (Сцена из Фауста) HD, 2012 26’05 »
De nos jours, au bord de la mer à la fin de l’été. Blasé, insatisfait et amer, Faust est poursuivi par Méphistophélès dont il tente de se débarrasser.
Today, the Brittany coast. Jaded, bitter and unsatisfied, Faust tries to get rid of Mephistopheles by whom he is being chased.
Today, the Brittany coast. Jaded, bitter and unsatisfied, Faust tries to get rid of Mephistopheles by whom he is being chased.