Life without death

Suite au décès de son grand-père, Frank Cole veut combattre sa peur de la mort en la battant en duel singulier. Avec deux bolex munies d’un timer et peu de connaissances du terrain, il entreprend de traverser à pieds le désert du Sahara d’Ouest en Est.

Film lapidaire, minimaliste et dur, comme le désert. Où l’action est portée par la parole solitaire du réalisateur. Qui nous enferme dans l’horizon absolu du Sahara. La caméra n’ouvre ni ne ferme plus le champ du regard, tant tout se ressemble toujours tellement. Des longs plans fixes se succèdent, on perd toute notion d’espace et de géographie, s’il n’y avait le parcours narré en off du réalisateur. Mais quelque chose résiste, comme une oasis, ce qui ouvre la perception de cette réalité : c’est le courage du réalisateur face à l’idée de la mort. Et sa folie.