22/11/2019 @ 19:30
Tsui Hark
durée : 1h30
présentée par Virgile Iscan, Traducteur et journaliste cinéma (pour Distorsion, VICE, Le Mag du Geek) spécialiste du cinéma de genre.
« Un des plus radicaux témoignages de la « New Wave » de Hong Kong à l’aube des années 80. Une œuvre de jeunesse du célèbre réalisateur Tsui Hark qui semble influencée par Peckinpah, Romero et Godard, mais sait aussi dépasser ces modèles pour suivre son propre chemin. Une adolescente délinquante et trois jeunes bourgeois élevés dans leur cocon privilégié, se retrouvent dans un ouragan de chaos et de destruction totale. Le film condense la chaleur étouffante et l’atmosphère suffocante de Hong Kong avec ses 6 millions d’habitants, en des images infernalement claustrophobes. Au milieu de cette histoire anarchique sur les racines de l’agression, le personnage féminin, asexuelle, petite et fragile bombe à retardement, finit par exploser avec des effets dévastateurs. »
(Christian Fuchs, Bad Blood, An Illustrated Guide to Psycho Cinema)
(Christian Fuchs, Bad Blood, An Illustrated Guide to Psycho Cinema)
Dès son ouverture, L’Enfer des armes veut malmener son public, le provoquer, voire le défier. Il puise sans doute du côté transalpin ses influences majeures, la série B italienne limite pour ses questions de morale (la série des Mondo Cane, Fernando Di Leo, Aldo Lado…), quitte à être équivoque, voire réactionnaire sur un plan politique (Ruggero Deodato, Umberto Lenzi). Tsui Hark n’aura de cesse au travers de son film d’y puiser toute son ambiguïté et sa violence pour mieux ébranler la bonne conscience confortable de son public. Et retranscrire au mieux la violence critique réelle qui déchire son pays.
Tous les personnages du film sont à vif ou à bout, et le film les contient telle une marmite remplie d’eau bouillante. La violence graphique du film et sa thématique articulée autour de la délinquance juvénile rappellent définitivement Fernando Di Leo.
Derek Woolfenden
Programmation : Sébastien Liatard et Derek Woolfenden.
Informations pratiques :
Ouverture des portes à 19h30
Lancement de la séance à 20h
120 places dans la salle – Pas de réservations
34, rue Daubenton
Prix libre
Lancement de la séance à 20h
120 places dans la salle – Pas de réservations
34, rue Daubenton
Prix libre