18/11/2019 @ 19:30
Nicolas Stern & Frédéric Serror
Conséquences invite David Faroult, réalisateur et maître de conférence à l’École Nationale Supérieure Louis-Lumière, pour une série de projections spéciales et une discussion autour de la revue Cinéthique et de la critique du dispositif cinéma.
En 1969, dans l’après-coup des « événements » de mai-juin, Gérard Leblanc, avec Marcel Hanoun et Jean-Paul Fargier, co-fondent la revue Cinéthique, pensée et organisée comme une « contribution à une politique culturelle marxiste-léniniste » (Cinéthique).
Articulant dès 1975 à l’expérience de la revue celle de la production de films, Cinéthique élabore une démarche didactique et réflexive, héritière du constructivisme russe, affirmant la centralité du montage contre les accents naturalistes d’un cinéma « reflet des luttes », alors dominant dans le champ du cinéma militant.
Articulant dès 1975 à l’expérience de la revue celle de la production de films, Cinéthique élabore une démarche didactique et réflexive, héritière du constructivisme russe, affirmant la centralité du montage contre les accents naturalistes d’un cinéma « reflet des luttes », alors dominant dans le champ du cinéma militant.
« Ce qui nous intéressait, ce n’était pas de greffer le cinéma sur des luttes qui, de toute façon, se seraient développées sans lui, mais plutôt de contribuer, par le cinéma, à greffer les luttes sur des objectifs – politiques, idéologiques, culturels – qui n’y étaient pas nécessairement présents. » (Gérard Leblanc)
Il s’agissait pour Cinéthique de porter la révolution jusque dans la reconstruction de la pensée des formes artistiques, sur le front de la lutte idéologique, front parmi les fronts, site secondaire mais réclamant des formes d’intervention spécifiques.
Travaillant à fonder le concept de position matérialiste dans le champ des théories du cinéma, ils posèrent les bases d’une « théorie du dispositif cinématographique », qui alimentera les débats des années 70.
Travaillant à fonder le concept de position matérialiste dans le champ des théories du cinéma, ils posèrent les bases d’une « théorie du dispositif cinématographique », qui alimentera les débats des années 70.
« La posture spectatorielle est rejetée dans le champ de l’histoire et de la politique, mais comment traduire cette ambition dans les pratiques cinématographiques ?
Comment produire un film qui lui-même congédie l’interpellation spectatorielle et au profit de quoi ? » (David Faroult)
Comment produire un film qui lui-même congédie l’interpellation spectatorielle et au profit de quoi ? » (David Faroult)
PROJECTIONS
Nicolas Stern et Frédéric Serror
D’un bout à l’autre de la chaîne
1982. 16mm couleurs (numérisé). 18 minutes.
D’un bout à l’autre de la chaîne
1982. 16mm couleurs (numérisé). 18 minutes.
Mai 1978, on célèbre les dix ans des événements de 68. Le film de Nicolas Stern et Frédéric Serror propose un déchiffrage des idéologies dominantes autour de 68, telles qu’elles sont exprimées dans les différents médias et appareils d’information ou de culture.
La projection du film sera précédée d’une introduction de David Faroult, suivie d’une discussion et de la projection d’une série d’extraits de films explorant la problématique de l’interpellation spectatorielle.
Informations pratiques :
120 places, prix libre.
Ouverture du rideau à 19h30
Introduction des films, projections et discussion à partir de 20h