27/09/2019 @ 19:30
de Bénie Deswarte & Yann le Masson
1973, France, 106'
« Kashima Paradise est un film complet au sens où l’on peut dire d’un homme qu’il est complet, c’est à dire quand il a abattu un certain nombre de ces cloisons étanches que tous les pouvoirs encouragent […] » Chris Marker
En 1970, Bénie Deswarte se rend au japon pour élaborer une thèse : « Société rurale et Industrialisation rapide dans un pays capitaliste avancé ». Yann le Masson la rejoint pour tourner un film sur la métamorphose des campagnes industrialisées. Ils décident de tourner le film ensemble, elle au son, lui à l’image entre la capitale Tokyo, ses défilés syndicaux et guérillas urbaines, Kashima, son complexe sidérurgique et pétrolifère en pleine construction, et Narita où paysans et étudiants unis luttent contre l’expropriation des terres en vue d’en construire un aéroport.
A travers ces trois cités, le couple interroge les liens entre tradition et modernisme, derrière lesquels se cache constamment la classe dominante. Ils observent et analysent l’expansion du capitalisme et la résistance qui lui est faite dans cette société aux valeurs patriarcales et encore en partie féodale.
Chef d’œuvre du cinéma direct, enquête sociologique et grand film d’action sublimé par la voix off écrite par Chris Marker, Kashima Paradise s’avère encore terriblement actuel, tant dans la description du fonctionnement des multinationales au dépends de l’environnement, que dans les techniques de lutte et de répression. Sur ce dernier point, la résistance contre l’aéroport de Narita rappellera évidemment celle plus récente contre l’aéroport Notre Dame des Landes, ou celle pour la préservation d’un cinéma associatif à Paris.
« Les étudiants qui ont vu avortées toutes leurs tentatives légalistes à l’Assemblée et dans les tribunaux ne comptent que sur l’exemplarité de l’affrontement direct » – Kashima Paradise
A travers ces trois cités, le couple interroge les liens entre tradition et modernisme, derrière lesquels se cache constamment la classe dominante. Ils observent et analysent l’expansion du capitalisme et la résistance qui lui est faite dans cette société aux valeurs patriarcales et encore en partie féodale.
Chef d’œuvre du cinéma direct, enquête sociologique et grand film d’action sublimé par la voix off écrite par Chris Marker, Kashima Paradise s’avère encore terriblement actuel, tant dans la description du fonctionnement des multinationales au dépends de l’environnement, que dans les techniques de lutte et de répression. Sur ce dernier point, la résistance contre l’aéroport de Narita rappellera évidemment celle plus récente contre l’aéroport Notre Dame des Landes, ou celle pour la préservation d’un cinéma associatif à Paris.
« Les étudiants qui ont vu avortées toutes leurs tentatives légalistes à l’Assemblée et dans les tribunaux ne comptent que sur l’exemplarité de l’affrontement direct » – Kashima Paradise
Informations pratiques :
🕘 Ouverture des portes de La clef revival 🔑 à 19h30
Lancement de la séance à 20h00
34, rue Daubenton – Paris 5e
💰 Prix libre