How we live : Free Party

19/01/2020 @ 19:30

Nathalie Belly, Damien Raclot-Dauliac et Laurent Lemonnier

Le monde de la free party a toujours paru fermé, inaccessible voir sectaire. Regroupant de nombreux collectifs venus de tous les univers de l’underground et de tous les courants la musique électronique ce milieu à pourtant toujours été pionnier dans l’organisation de fête ouvertes au plus grand nombre et sans aucune barrière de milieu.
T.A.Z IN PARIS de Nathalie Belly 18’00 (en présence de la réalisatrice)
Inconnu du grand public, Willyman était une figure respectée et unanimement appréciée de l’underground électronique et notamment de la scène des free parties où il s’est souvent produit. Etait, au passé malheureusement, puisque Willyman a choisi, au printemps dernier, de fausser compagnie à ses amis du mouvement techno alternatif. Une disparition ressentie par beaucoup comme une défaite collective et la fin d’une époque. Willyman étant le type même du DJ activiste, disponible et volontaire, vivant la techno comme une utopie. Pour lui dire au revoir, tous ses amis du collectif Mas I Mas organisent ce samedi ­ dans un lieu en région parisienne encore tenu secret (mais révélé en début de soirée sur l’infoline) ­ une fête gigantesque mélangeant jungle, ragga, hip-hop et «tekno», ainsi que plusieurs performances visuelles, du breakdance et des graffitis. Près d’une trentaine de musiciens sont attendus, dont Manu le Malin, Pushy, le Lutin, Kraft ou Dee Nasty. Au-delà de l’hommage, cette soirée se veut également une «manifestation festive» regroupant aussi bien associations, collectifs et simples individus «recherchant des alternatives à notre système ultrarigide et revendiquant une contre-façon de penser». Un forum alterculturel, donc, pour sortir de l’impasse ressentie par des courants souterrains qui se sentent bien souvent «en sursis»
WE HAD A DREAM de Damien Raclot-Dauliac 64’00 (avec le témoignage de membres du collectif)
En Angleterre au début des années 90, le Criminal Justice Bill de Margaret Thatcher interdit les rassemblements autour des musiques électroniques, les « rave party ». Les aficionados les plus engagés, quittent le pays pour continuer à vivre leur passion. Parmi eux, la mythique « Spiral Tribe » commence à sillonner l’Europe. A partir de son modèle, des groupes se forment en France, République Tchèque, Italie (autres pays) et créent un nouveau moyen d’expression. La « Free Party », une fête libre, illégale, alternative, qui réunit un public marginal et libertaire. En France, les fêtes libres sont inconnues du grand public. Quelques centaines, voire un ou deux milliers de participants profitent de ces zones d’autonomie temporaires (cf. Hakim Bey, TAZ / Zone Autonome Temporaire) importées par les travellers anglais. Dans le même temps, l’Etat français, suivant le modèle anglais, réprime les soirées techno légales, et pousse les « raveurs » à la clandestinité. Beaucoup d’entre eux viennent gonfler les rangs du tout nouveau mouvement des « Free Parties ». Quelques années après l’arrivée des anglais, un collectif français fait ses premières armes. Les « Heretik » se définissent comme « ne souscrivant pas à la doctrine établie ». «Pendant quelques années, on a multiplié les free. Musique, drogue, accidents, prison, activisme et succès rapide. A la fin des années 90, à la place du credo « pour vivre heureux vivons cachés », on décide de développer une stratégie de coup d’éclat pour revendiquer le droit à la fête libre. Des « attentats sonores », des fêtes illégales qui réunissent des milliers de personnes jusqu’au cœur de la capitale.» Le film retrace sans tabous plus de 10 ans d’activisme de cette tribu moderne, qui mène des premières fêtes clandestines jusqu’aux temples de la société du spectacle. Les Heretik auront gravi jusqu’aux marches de l’Olympia, la mythique salle parisienne. Plongez dans l’intimité tourmentée d’un groupe phare de la contre-culture.
MONGOLIA EXPEDISOUND de Laurent Lemonnier 54’00 (avec le témoignage de membres du collectif)
Après African Expedisound, et World traveller Adventures…une nouvelle aventure humaine et musicale vous emmène sur les terres de genghis Khan. La série expedisound est indissociable du voyage…Son but est de faire découvrir la culture d’un pays et de partager l’expérience d’un voyage au long cours par le biais de la musique et des images. Les sons et images rapportées de ces voyages de plusieurs mois sont les fruits de rencontres exclusives, spontanées, parfois même improbable. Lors de ce voyage une sound bank fut composée. L’enregistrement de sonorités traditionnelles et des instruments typiquement mongols, côtoie les sonorités propres au pays, aux animaux etc…C’est a partir de cette sound bank que les artistes contacté à notre retour purent composer les 17 morceaux qui composent le cd audio. Dub, Trip hop, Dub step et électro se mélangent donc au Morin Khuur (vièle a tête de cheval) au Yatag (harpe mongole) et aux chants traditionnels… Une véritable aventure humaine et musicale, un road trip de plus de 30 000 km au départ de Marseille direction Oulann Baator, Mongolie. Au rythme des sons électroniques et traditionnels, des kilomètres avalés et des émotions de chacun, vous allez suivre la rencontre de l’équipe avec les enfants de l’orphelinat d’état d’Oulaan Baator ainsi que les échanges musicaux qui jalonnèrent le voyage.

Informations pratiques :

🕘 Ouverture des portes de La clef revival🔑 à 19h30
Lancement de la séance à 20h
120 places dans la salle – Pas de réservations
34, rue Daubenton
💰 Prix libre