Films du collectif Mohamed

28/09/2019 @ 19:30

En présence de Mohamed Salah Azzouzi

Conséquences invite le collectif Mohamed
Entre 1977 et 1981, des jeunes habitants des cités d’Alfortville et de Vitry-sur-Seine, se réunissent et forment le Collectif Mohamed. Ensemble ils se cotisent, achètent quelques bobines Super8 et tournent trois court-métrages avec le soutien d’un enseignant de leur lycée. Ce projet naît de leur volonté de filmer leurs propres images, de raconter par eux-mêmes leurs histoires, d’enquêter au sein des cités où ils vivent, de s’amuser, mais aussi de produire un discours politique et donner forme à leur révolte.
Trois films et un inédit.

Le Garage
23′, super 8 sonore, 1979
Été 1979. Des jeunes ouvrent le « Garage », un local que les jeunes ont obtenu dans la cité, afin de pouvoir se rassembler ailleurs que dans la rue. Lieu autogéré, ils y organisent des réunions, des activités d’éducation diverses, des rencontres, des fêtes.
Zone immigrée
36′, super 8 sonore, 1980
Une enquête dans la ville pour interroger l’agression d’un jeune par un chauffeur de bus. Un peu partout dans la rue, le collectif va à la rencontre des gens et interrogent les processus qui instituent la violence dans leurs quartiers.
Ils ont tué Kader
22′, super 8 sonore, 1980
Le 16 février 1980, M. Michel Bellet, gardien de la cité Jean-Couzy à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), tuait d’une balle dans la tête Abdelkader Lairèche, un jeune Algérien de quinze ans, avec un 22 long rifle que lui avait tendu sa femme. Les lundi 26 et mardi 27 octobre, aux assises du Val-de-Marne, c’est autant sur ce meurtre absurde et injustifié sur lequel les jurés avaient à se pencher que sur les craintes sourdes, l’insécurité et la violence dans les grands ensembles. Leur verdict (cinq ans d’emprisonnement avec sursis pour le couple) a déclenché de la part des camarades de Kader des mouvements divers, qui ont dégénéré, une fois la salle évacuée, en un affrontement, avec les forces de l’ordre dans le hall du palais de justice de Créteil, puis à l’extérieur, jusqu’à l’arrivée de renforts de police.
Le Monde, 29 octobre 1981

Informations pratiques :

120 places, prix libre.
Ouverture du rideau à 19h30
Présentation des films et projection à 20h