Aileen Wuornos, the Selling of a Serial Killer

« En décembre 1989, Aileen Wuornos, une lesbienne à la dérive, qui fréquente les bars de « Hell’s Angels », commence une odyssée meurtrière de onze mois qui s’achève par la mort de dix hommes d’âge mûr. Elle prétend faire de l’autostop, se laisse draguer et abat ses amants d’occasion, en laissant, à chaque fois, un préservatif sur le cadavre. » (Stéphane Bourgoin, Serial Killers, Enquête sur les tueurs en série)

Le film dénonce une société réduite à envoyer encore certains de ses enfants au bûcher… Aileen Wuornos ou une sorcière moderne bien malgré elle, et la justice américaine ou le Grand Inquisiteur ! Wuornos est le fruit de la violence des hommes, une figure de Pygmalion dégénérée, une créature de Frankenstein déréglée créant, avec sa petite amie Tyria Moore, une sorte de Thelma et Louise meurtrier et cradingue plus proche de l’univers d’un John Waters période Divine que du film de Ridley Scott.

« Ce qui m’intéressait chez Aileen Wuornos au départ, c’est qu’elle est ce cas unique d’une prostituée qui tue les hommes au lieu d’être tuée par eux. » Voilà ce que Nick Broomfield dit à propos de son film qui s’est vu décerner le prix British Grierson-Award. » (Christian Fuchs, An illustrated Guide to Psycho Cinema inspired by the 20th Century Serial Killers and Murderers)