La réouverture de La Clef approche

Petit rappel de ce à quoi ressemblera le cinéma quand on rallumera les projecteurs pour de bon, en septembre !

Le modèle qu’on a imaginé, dès qu’est né le projet de racheter La Clef, c’est de prolonger l’expérience de l’occupation, dans dans la perspective d’un fonctionnement pérenne.
Pour commencer, la programmation sera toujours collective et ouverte, assurée par des bénévoles et des associations : toustes celleux qui le souhaitent pourront rejoindre le collectif usager, apprendre à organiser une projection et proposer des films.
De cette façon, la programmation restera éclectique, et plus on sera nombreux.ses, plus les séances seront variées ! Il n’y aura qu’un principe à suivre : montrer des films qui ne sont pas ou plus diffusés ailleurs, puiser dans les catalogues et dénicher des oeuvres hors-circuit, pour susciter des (re)découvertes.

La billetterie restera à prix libre, bien-sûr ! La seule différence, c’est qu’elle sera désormais agréée par le CNC : sur chaque entrée, une part sera donc reversée aux distributeurices du film, et une autre sera collectée par le CNC pour contribuer au financement du cinéma indépendant.
Le café/bar sera ouvert dès que possible pour poursuivre les échanges après le projections, et offrir un espace convivial au public comme aux habitant·e·s du quartier. Le grand foyer pourra aussi accueillir les initiatives des associations locales : des assemblées publiques, des conférences, des ateliers participatifs…

Pendant le chantier participatif du printemps, on va réhabiliter la cuisine, le labo photo, une grande salle de réunion, et aménager des bureaux et deux salles de montage (image et son) équipées professionnellement.
Un.e salarié·e permanent·e sera chargé·e de louer les deux salles de cinéma, lorsqu’elles n’accueillent pas de séances publiques, pour des projections d’équipe, de presse ou des tests techniques, par exemple. Cela assurera l’indépendance et l’équilibre financiers de l’association, pour permettre à toustes de programmer librement, sans se soucier de rentabilité.
Car ce grand bâtiment coûte cher à entretenir, plus cher que nos prévisions. Pour vous donner une idée, il consomme chaque année 22 000€ d’électricité et 14 000€ de chauffage.
Un·e second·e salarié·e sera chargé·e du suivi administratif et financier. Ce sont des missions lourdes, qui exigent une disponibilité continue ; on ne peut pas les faire reposer seulement sur des bénévoles.
En somme, le rôle des deux salarié·e·s, c’est de veiller sur le budget de l’association ; l’objectif n’est pas de dégager du profit, mais d’équilibrer les recettes et les charges afin d’assurer que le lieu perdure !
Les salarié.e.s seront simplement des appuis pour l’association : ce sont bien les usager·e·s de La Clef qui décideront, en toute indépendance, des films que l’on y montre, des collectifs qu’on y accueille, des boissons qu’on y sert, et des nouvelles initiatives à mettre en oeuvre.

C’est tout le sens du projet qu’on défend depuis cinq ans, fondé sur les notions de propriété d’usage et de bien commun : permettre aux spectateurices d’imaginer, de construire et d’habiter ensemble un cinéma selon leurs désirs !
Pr ce faire, on conservera une gouvernance collégiale, où les décisions sont prises en commun, et une attention forte à la transmission des savoirs, en proposant aux bénévoles des formations à la programmation, à la projection…

Il faut bien admettre qu’on ne sait pas exactement à quoi ressemblera La Clef demain, puisqu’elle sera à l’image de toutes celles et ceux qui s’engageront pour faire vivre le lieu !
De notre côté, on a bien quelques idées : créer une université populaire, une bibliothèque en accès libre… mais on a surtout hâte d’entendre les vôtres !

À bientôt !